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d’achat tous les 75 jours[1]. Cette intensité des transports maritimes a entraîné un essor inouï des constructions navales et, par conséquence, une extension des relations maritimes.

Les constructions navales. — La construction navale se heurte au Japon à un sérieux obstacle : la pauvreté en minerai de fer. On comprend l’émotion du Japon lorsque les États-Unis eurent décidé d’interdire l’exportation du fer et de l’acier afin de ne pas réduire les ressources de leurs propres chantiers. Dans le seul premier trimestre de 1917, sur une importation totale de fer valant 49 070 000 yen, 37 589 000 venaient des États-Unis. La perspective de manquer de fer a jeté dans les chantiers japonais une panique que calma seule la conclusion d’un accord avec l’Amérique : le Japon obtint de l’acier en échange du tonnage qu’il dut fournir aux États-Unis.

Malgré ces difficultés, les constructions navales du Japon ont travaillé avec une inten-

  1. Voir Bulletin économique de l’Indo-Chine, 1916, p. 72 ; et Maugras, L’essor de la marine marchande japonaise. Revue de la Marine marchande, juin 1919, p. 312-323.