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« …Il est temps de reconquérir notre indépendance commerciale sur les mers… Nous n’avons pas à nous le nombre de navires suffisant. Nous ne sommes pas en état d’administrer nos propres affaires sur les mers. Notre indépendance est limitée à notre territoire, au continent ; elle finit à nos frontières. Il ne nous paraît même pas permis d’employer les navires des autres nations dans les cas où nous ferions concurrence aux marchands de ces nations et nous n’avons aucun moyen d’étendre notre commerce même quand les débouchés sont largement ouverts et que nos marchandises sont demandées. Cette situation est intolérable. Il est essentiel non seulement que les États-Unis assurent eux-mêmes le transport de leurs produits sur les mers et jouissent de l’indépendance économique que seule leur garantira une marine digne de sa tâche, mais il faut encore que l’hémisphère américain, considéré comme formant un tout, jouisse d’une indépendance analogue et se suffise pareillement Nous ne saurions

    W. Wilson. Messages, discours, documents diplomatiques… Traduction par Désiré Roustan, éditions Bossard. Paris, 1919, tome I, p. 59).