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le livre de désir

De belles femmes, de jeunes hommes et des enfants qui portent la veste napolitaine, se groupaient sur les degrés, s’appuyaient aux rampes… Par une ancienne convention, ils se proposent comme modèles aux artistes qui délaissent l’atelier quand la lumière y manque et viennent suivre la chute du jour. Ces gens demi-déguisés, la souplesse qu’ils gagnent à poser nus et les gestes habiles dont ils insèrent leur métier jusque dans la vie, donnaient le goût d’un art précis, de phrases menues et sans portée.

Au lieu de la lassitude, de l’oppression et du désir, la fantaisie s’offrait… Jean l’a compris ; mais il s’est révolté : « Voilà donc la comédie ! » disait-il avec une légère honte… »