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le livre de désir

Un jour enfin, comme s’il m’eût demandé protection, il m’offrit de l’accompagner. Et, longtemps, nous avons erré sur les premières terrasses du Pincio, devant une ancienne église de France, le couvent de Saint-François cédé aux Dames du Sacré-Cœur, et la Villa Médicis… Nous pouvions contempler la ville depuis cette allée ombreuse qu’on nomme la « Trinité des Monts ».


I


Nous y fûmes par l’escalier d’Espagne dont le marbre, sous le soleil encore haut, gardait un pénible éclat. Ses deux cents marches, dans Athènes, eussent porté des processions. Mais les Cardinaux romains ne donnent plus de fêtes. Il n’y passe que des étrangers, les ven-