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le livre de désir

II


Je n’ai pas eu l’honneur, monsieur, de connaître la mère de Jean ; et son fils en parlait bien peu… Elle devait avoir l’âme délicate, soucieuse de lui donner de la religion pour qu’au delà de ses dix-sept ans, il la transforme, à fréquenter quelque jeune femme, en vénération et tendre amour.

Le goût d’une certaine mesure, la notion de distances qui laissent au bonheur sa durée, nous valent de reconnaître où la beauté séjourne. Et nos mères dont la prudence ne veut pas que leur fils soit un héros, lui souhaitent cependant un divin entourage, après qu’elles l’ont fait se jouer sur les pelouses du jardin.