Page:Demange - Le livre de désir, histoire cruelle, 1909.pdf/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.
32
le livre de désir

Par les portes basses, on pénètre en effet, les plus jolis jardins intérieurs : deux colonnes sous l’arcade, une vasque, de la vigne mal venue y accompagnent les statues brisées de Pâris, Hélène… Comme on fait la part de l’ombre, quand elle s’avance avec égalité sur un corps penché ! Il tend un bras, ne sourit même point, mais semble le plaisir soumis à l’accoutumance des caresses. Et nos pas qui déplaçaient le gravier, suffisaient bien à bruire.

Tout près de là, on peut voir la Junon colossale à qui Gœthe, chaque matin, demandait la sérénité. Mais c’était pour mon ami, le consentement à trop de paix. « Gœthe, m’a-t-il dit, vieillard, a cru chérir sans trouble Bettina von Arnim. Elle rencontra Beethoven, et écrivit au poète : « Quel homme que ce