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le livre de désir

Auprès d’une jeune femme qui l’écoute, un adolescent espère sans cesse l’amour. Quand cette amie, de sa chaise-longue et peut-être en rêvant, se prête au récit de notre semaine ; qu’elle en discerne avec un sourire les plus fiévreux moments et répond par des souvenirs futiles d’enfance, son visage emmêlé des coussins repose sur tout l’avenir. Nous croyons qu’elle découvre mieux que nous le possible. Vraiment, elle conduit notre désir. Elle le suspend… Nos plus belles heures s’uniront à celles-là. Et nous obtiendrons peut-être le ciel sur la terre si nous savons entretenir la fièvre de nos gestes… Il ne faut pas approcher ni poursuivre l’inconnu, mais le vivre ; et l’admettre en nous de peur qu’il se dérobe.


Des aïeux germaniques de Jean ont sans doute rêvé une connaissance exacte