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le livre de désir

Jean qui avait aimé la promenade, reconnaissait en elle un dernier goût de flâneur venu du Nord, pour qui le bonheur est d’aérer sa migraine et d’aider au passage vif des vents sur son front… Si je parlais de Dorietta, il protestait qu’il eût voulu un dernier refuge, le Palazzo « non-finito » à Florence, pour son nom qui nous égare comme la vie. Sur elle rien n’aboutit qu’à des épisodes. Et toujours l’avenir s’y mêle. On ne sait de quoi tout est fait…

« Je croyais qu’on peut marcher avec la confiance des jeunes pâtres dans les nuits de l’Orient, mais on butte à l’angoisse… Je me souviens qu’aux Lanzi de Florence, il se dressait près de nous la statue d’une fille barbare, Thusnelda, captive chez les Romains. Elle ne laissait voir que l’impuissance de la mélancolie. »