Page:Demange - Le livre de désir, histoire cruelle, 1909.pdf/137

Cette page a été validée par deux contributeurs.
140
le livre de désir

thie… C’est bien la fin de nos pensées, la dispersion des troubles qui agitent l’âme, un peu moins encore que les paroles incohérentes où s’abandonnent les impulsifs. Le sourire réunit notre cœur à l’accueil de l’air. Il met de la fragilité sur nos ignorances…


Jean fut tout heureux ce soir-là… Il se croyait une conscience du monde légère, agrandie et cependant riche d’amour. Et parce qu’à son âge, le moindre contentement incite à l’action, il voulut marcher.

… Je l’ai rencontré, passant au Corso sans qu’il ait vu ma voiture. Il allait, rapide, sifflant même des lèvres. Et les jeunes Italiennes se retournaient à tant de gaieté. Enfin, il atteignit dans l’obscurité, la place du Peuple déserte. Il m’a confié que nulle surprise ne lui causa jamais un tel mal… Ah ! Berceau