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le livre de désir

« Jean, me dit-il, essaya de lutter… Il voulut, à des heures qu’il se ménageait, parcourir la ville, oublier le plaisir, du moins s’en distraire… Il cherchait dans la foule, sur nos rues, une sorte de liberté…

C’est à Rome, je ne sais quelle confiance en l’amour : il rassure le plus timide, confond tous les visages, adoucit le regard même de Dorietta… Le jeune homme considère au passage les grands yeux étonnés des Transtevérines dont la bouche est un peu marquée. Et il erre d’église en église, y trouvant de l’encens et des marbres vifs, du luxe, de l’ombre, pour disperser ensuite au soleil son désir d’émotion, de miracle et de gloire…

Les opinions particulières se perdent. On voit des prêtres qui, sans péril, promènent tout le jour leurs séminaristes.