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11 mai (1858).
« Mon cher Saint-Victor,

« Comment vous remercier ? — Nous ne le savons pas, mais nous voulons vous dire que nous sommes heureux d’être vos obligés, fiers qu’à tous ces liens d’hier, à cette sympathie de nos goûts, à cette amitié de nos esprits, à cette conspiration de nos consciences, vous ayez ajouté un lien qui met notre cœur de la partie et notre reconnaissance à vos ordres.

« Edmond et Jules de Goncourt. »

Ce fut une inspiration heureuse des auteurs du livre que d’en faire hommage à un fin lettré, merveilleusement préparé pour apprécier la richesse des découvertes et la monture des joyaux. C’est toujours bon signe que de rencontrer le nom de M. Claudius Popelin sur un livre.

La publication du premier volume avait précédé d’une année l’apparition du second. Les éditions qui suivirent furent très remaniées. À des noms comme ceux de Watteau et de Mme du Barry qui, primitivement, n’avaient servi qu’à accrocher quelques pièces curieuses, les auteurs consacrèrent, plus tard, de longues et copieuses monographies. Tout naturellement elles avaient absorbé leur premier travail et l’embryon n’avait plus sa raison d’être à côté du travail définitif. Ainsi ont disparu des réimpressions successives les modèles qu’on retrouvera peints, suivant leurs mérites, dans d’autres parties de l’œuvre. Ils ont été remplacés par des études sur Lagrenée l’aîné, sur Collin d’Harleville et sur la comtesse d’Albany.