Oui, le bouquin, qui en fait deux, est fini et je dois même demain recevoir le spécimen. La vente va être dure, mais tant pis ! — J’aurai fait le manuel de la Curiosité de l’avenir et je ne serai pas fâché, après avoir dit mon mot sur le grand art, dans mes Peintres du dix-huitième siècle et le Gavarni, de compléter ce travail par une machine sur l’art industriel exécutée par un catalogueur un peu poète par instant.
Au fond, j’aspire à être rentré chez moi, à être emprisonné dans mon cabinet, à me fourrer la cervelle dans mon roman[1], mais cela, je dois l’avouer, au milieu des terreurs d’un débutant. Je tremble, je tremble, j’ai peur, sans blague ! de ne plus savoir du tout comment ça se fait ! Daudet est bien heureux de ne jamais sortir du roman ; il ne connaît pas ces fichus tracs intellectuels.
Et, là-dessus, j’embrasse mon petit Daudet sur les deux joues et son collaborateur sur les deux mains.
Parmi les articles assez nombreux qui accueillirent la publication de la Maison d’un artiste, il faut citer le travail assez long, très renseigné et très personnel que M. Ph. Burty publia dans le Livre. Lui qui avait connu les auteurs presque au temps de leurs débuts littéraires, a pu glaner encore des détails curieux qui n’avaient pas trouvé place dans l’ouvrage qu’il commentait. Nous lui avons emprunté, çà et là, quelques notes
- ↑ La Faustin.