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4 Coup- d’œil rétrospectif sur ^Paris huit cents ans, — chacun d’eux avec sa physionomie propre, ses mœurs particulières, ses coftumes spéciaux, son originalité, son individualité. Il y a eu d’abord Lutèce, — une île d’une quarantaine d’arpents, laquelle, défendue par Camulogène, fut prise par Labienus, lieutenant de César. Je crois même qu’elle fut un peu brûlée, car César la fit rebâtir &. fortifier quelques années après. Le Paris des Druides devint le Paris de Jupiter & de Mercure. Les autels du premier ont disparu ; mais le Dieu Mercure a encore un temple qui résilie au temps & aux lois, — bien qu’il n’ait pas été bâti par les Romains.

Il y a eu le Paris de Julien l’Apoflat, — que représente le Palais des Thermes. La vigne & le figuier poussaient en ce temps-là à la place même où depuis ont poussé tant de vilaines maisons. Lutèce devint VUrbs Parisiorum, &. comme la Cité n’était pas assez grande pour contenir ses anciens & ses nouveaux habitants, elle s’étala à droite & à gauche, au nord & au midi, dans la plaine & sur la montagne : les bourgs furent !

Après la période gallo-romaine, la période mérovingienne. Après le Paris de Julien, le Paris de Clovis, — dont il nous refte un échantillon sur la montagne Sainte-Geneviève ; puis le Paris de Childebert, qui a laissé sa trace sur la place Saint-Ger-