Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
35
AVOIR COMMERCE

si l’on est femme, ou des maîtresses si l’on est homme.

Cette femme avait eu déjà bien des aventures.Champfleury.

Il vint, et les tendres ébats
Agitant draps et couvertures,
Le psautier descendant plus bas,
Se trouve au fort de l’aventure.

Piron.

Aventurière. Gil-Blas femelle, fille ou femme qui a eu une foultritude d’aventures amoureuses — ou plutôt galantes.

Avitaillé. Mot grossier hors d’usage signifiant un homme pourvu de membre viril.

Duvigny était bien avitaillé et grand abatteur de bois.Tallemant des Réaux.

Avoir. Avoir eu, foutre ou avoir foutu avec une femme ou une fille que l’on désirait.

Eh bien ! ma mie, tu vois comme je t’aime, je laisse ma prébende pour t’avoir.(Moyen de parvenir.)

Fais donc que j’aie cette fille, et je te rendrai riche.P. de Larivey.

Avoir à sa bonne. Avoir de l’amour pour……

Surtout, p’tit cochon,
N’ fais pas l’ paillasson :
Je sais qu’ t’as Clarisse à la bonne :
Mais dis-lui d’ ma part
Qu’ell’ craign’ le pétard…

A. Dumoulin.

Avoir commerce. Faire l’acte vénérien.

Jean, tu m’accusais l’autre jour
D’avoir dit à certaine dame
Qu’Anne, avant que d’être ta femme,
Avait eu commerce d’amour.

La Monnoye.

A-t-elle eu commerce avec le chevalier de Lorraine ? qu’on la brûle.

(La France galante.)