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AVALER LE POISSON SANS SAUCE


vous en supplie, je bande trop ! — J’en suis fâchée, mon cher, mais j’ai mes pauvres.Seigneurgens.

Autel. La nature de la femme, où nous venons, prêtres fervents, officier chaque jour, culotte bas et pine en main.

Et dévotement sur l’autel,
Je pose mes lèvres tremblantes :
De ma langue en flammes ardentes,
S’élancent…

A. François.

À l’autel de la volupté
Soudain s’approche une inconnue
Du morpion silencieux.

B. de Maurice.

Si tous les autels de Vénus étaient aussi dégoûtants.(Les Maris à la mode.)

Autel de plume (L’). Le lit, sur lequel l’homme et la femme officient avec une ferveur dont le Dieu — de Lampsaque — doit être content.

Avez-vous pu l’en croire à son serment ?
Ceux que l’on fait sur un autel de plume
Sont aussitôt emportés par le vent.

Collé.

Auvergnate. Qui appartient au troisième sexe — puisqu’elle n’est pas homme et ne veut pas être femme.

Consommateurs des deux sexes, hommes et femmes, pas d’Auvergnats, tout au plus quelques Auvergnates très-élégantes, fleurs du mal qui se respirent entre elles.Alfred Delvau.

Avaler la pilule. Avaler le sperme qui s’échappe du membre de l’homme que l’on suce.

Avaler le poisson sans sauce. Être baisée par un homme qui ne décharge point, ou que l’on empêche de décharger.

Ah ! combien l’apparence est fausse !
Au chaponneau point de cresson,
Et mon amphitryon sans sauce,
Me fit avaler le poisson.

Marcillac.