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AUMÔNE AMOUREUSE

filles et des maquereaux, l’astic pour eux étant une épée, et l’épée piquant.

Astiquer (S’). Se masturber, soit seul, soit à deux.

Deux gendarmes, un beau dimanche,
S’astiquaient le long d’un sentier ;
L’un branlait une pine blanche
Et l’autre un vit de cordelier.

(Parnasse satyrique xixe siècle.)

Astiquer la baguette. Branler un homme, — le ventre de la femme servant de tambour à cette baguette-là, que nous savons tous manier aussi bien que les tapins de profession.

Celle-ci, d’un tambour astiquait la baguette.Louis Protat.

Atelier. La nature de la femme, — où se fabrique l’Humanité.

Quand on entre à l’atelier, il faut avoir son outil en bon état afin de besogner convenablement, et toi, tu ne bandes seulement pas !A. Manvoy.

      Quoi, c’est là tout le stratagème ?
Dit un valet, voyant le drôle à l’atelier.

Piron.

Attraper quelque chose. Gagner la chaude-pisse ou la vérole dans un coït malsain, avec une coureuse ou avec une honnête femme.

Que ces drôlesses-là sont souvent de bons greniers à chaudes-pisses ! ce qu’on appelle de véritables attrape-michés.Comte de Caylus.

Si j’attrape quéque chose, au moins j’ l’aurai pas volé.Lemercier de Neuville.

Aumône amoureuse. L’acte vénérien, — la femme étant censée donner et l’homme recevoir, quoique, en réalité, l’un donne autant que l’autre.

Belle dame, faites-moi l’aumône amoureuse, je