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ARME DE L’HOMME

lotté, le tout jusqu’à jouissance complète. — Voir Patte d’araignée.

Arbalète. Le membre viril, probablement par jeu de mots, parce qu’on bande, — à moins qu’on ne dise bander que parce qu’on appelle la pine une arbalète destinée à blesser la femme au ventre.

Bandez votre arbalète, mon doux ami, et visez-moi dans le noir.E. Durand.

Ardillon. Le membre viril, soit parce qu’il pique, soit parce qu’il brûle.

Au lieu de sentir lever son ardillon, il se sentait plus froid qu’à l’ordinaire.D’Ouville.

Je sens ton ardillon… Ah ! je le sens… Chien ! chien ! tu me brûles…Baron Wodel.

Argument. Pousser un argument naturel et irrésistible ; c’est-à-dire une déclaration d’amour, sous la forme d’un bon vit — dans un bon con, qui ne trouve rien à redire à cela.

Sans brusquer une fillette,
Moi j’attends patiemment
Qu’elle soit bien en goguette
Pour pousser mon argument.

E. C. Piton.

Aristoffe (L’). Maladie honteuse, dans l’argot des filles et de leurs souteneurs. — Le mot viendrait-il de l’italien arista, épine ? ou du grec ἄρίστος, la meilleure — des maladies — ou la maladie des aristos ?

J’en ai eu quatorze depuis celle-là, et de toutes les couleurs, car quoi qu’en disent les malins, les aristoffes se suivent et ne se ressemblent pas. Lemercier de Neuville.

Arme de l’homme (L’). Son outil à génération, avec lequel il blesse souvent les femmes, — heureuses d’être ainsi blessées.

À ces mots me relevant,
Plus dispos qu’auparavant,
Je me saisis de mon arme.

(La France galante.)