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ALLER DU CUL

les trottoirs, et qui ne cessent de se promener que lorsqu’un galant homme, un peu gris, les prie de se reposer — pour tirer un coup avec lui, dans une chambre de bordel ou dans un arrière-cabinet de marchand de vins. — Voy. Aller au beurre.

Aller au vice. Aller au bordel.

Aller chez le voisin. Enculer une femme ; se tromper, volontairement ou involontairement, d’endroit.

Tiens… me voilà… Pas comme ça, donc ! Tu vas chez le voisin… Laisse-moi te conduire.H. Monnier.

Aller d’attaque (Y). Baiser avec énergie, sur l’herbe, sur une chaise, sous le ciel du lit ou sous le ciel de Dieu, sans se préoccuper des passants et des enfants.

La limace… là, bien blanche, avec ses creux et ses montagnes, ça m’ met sens sus d’sous… Allons-y d’attaque !Lemercier de Neuville

Aller de son beurre. Jouir copieusement, lorsqu’on est sous l’homme, sans craindre la vérole et les enfants, et décharger deux ou trois fois sans qu’il ait déconné.

Tu m’as fait crânement jouir, cochon ! Voilà la première fois que j’y vas de mon beurre aussi franchement.Lemercier de Neuville

Aller de son voyage. Les filles de bordel emploient cette expression pour dire qu’elles ont joui avec un miché : « J’y ai été de mon voyage. »

Aller du cul. Se trémousser dans la jouissance vénérienne, ou dans l’attente de cette jouissance, qui est toujours précédée d’une foule de friandises fort agréables.

Il se trémoussa vers moi en se baissant, et moi vers lui en me haussant ; les culs nous allaient à tous deux comme s’il eût eu déjà le vit au con.Mililot.