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ALLER AU PERSIL

me. — Cette expression, empruntée au jeu de dames, a été inventée par un pion de l’institution Sainte-Barbe.

Aller à la visite. Se dit des filles publiques qui, au jour fixé par les règlements de police, doivent se rendre au Dispensaire pour subir un examen de santé de la part de médecins ad hoc qui les renvoient si elles sont saines et les retiennent si elles sont malades.

C’est demain, ô mes sœurs, le jour de la visite.

Albert Glatiny.

Aller à Pinada. — Faire l’acte vénérien, — à dada — sur une pine.

Aller au beurre. Baiser une femme, dont le con ne tarde pas à devenir ainsi une baratte.

Zut ! je veux aller au persil pour aller au beurre, moi, na !Lemercier de Neuville.

Aller au bonheur. Jouir en baisant, parvenir à la félicité suprême. — Cette expression, une des plus justes de la langue érotique moderne, est précisément celle qui se lisait comme enseigne sur les bordels de Pompéï : Hic habitat felicitas.

Tu as donc envie d’aller au bonheur, mon petit homme ?Lemercier de Neuville

Aller au café. Gamahucher une femme. On dit aussi : prendre sa demi-tasse au café des Deux Colonnes.

Aller au gratin. Baiser une femme publique, — à l’œil — ce qui est une gourmandise pour certains travailleurs. Allusion au gratin que laisse un mets au fond de la casserole et qui trouve toujours un amateur — quand tout le monde est servi.

Aller au persil. Se dit des femmes autorisées qui se promènent le soir dans les rues, sur