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AFFILER LE BANDAGE

Dites-vous que l’amour parfait
Consiste en l’amoureuse affaire.

Théophile.

Le jeune homme puceau l’appelle son affaire.

Protat.

Mon cher ami, j’ai l’habitude
De me couvrir, en me baignant,
D’un sac qui me cache et me serre
Des pieds jusques à l’estomac…
Parbleu ! c’est prudent, dit Voltaire,
Et votre affaire est dans le sac.

C. Fournier.

Que voulez-vous que je vous donne pour me permettre d’arracher un poil de votre affaire ?D’Ouville.

Affaire avec quoi l’homme pisse (L’). La pine, — un mot que n’osent pas avoir à la bouche les femmes qui ont le plus au cul la chose qu’il représente.

N’en as-tu pas vu quelqu’un qui pissât, et cette affaire avec quoi il pisse ?Mililot.

Affaire de cœur. Coucherie, — cor étant mis là pour cunnus.

Vous êtes en affaire ? me cria-t-il à travers la porte, pendant que j’accolais ma drôlesse et la suppéditais avec énergie. — Oui, répondis-je en précipitant mes coups, je suis en affaire… de cœur.J. Le Vallois.

Affaires (Avoir ses). Avoir ses menstrues, qui sont toute une affaire, en effet.

Ce n’est pas le jour des affaires
Qu’il paraît le plus affairé.

Eugène Vachette

Affiler le bandage. Bander, — arrigere.

Ainsi que des amants temporels pigeonnaient la mignotise d’amour, affilant le bandage.(Moyen de parvenir.)