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TIRER

Tire-bouchon américain. C’est la toquade de toutes les grisettes. Elles font asseoir l’homme sur une chaise, mettent son bouchon au vent ; puis, s’asseyant à cheval sur lui et s’appuyant sur le dos la chaise, elles se font entrer le dit bouchon dans le con tant qu’elles peuvent, le tirent, se renfoncent dessus, jouissent comme des carpes pâmées, et s’en donnent ainsi jusqu’à ce qu’elles soient tout-à-fait échinées.

Quoique Cornélie soit partie, le plaisir n’est pas parti avec elle ; monte chez moi, je serai bien aimable, et je te ferai le tire-bouchon américain.(Fantaisiste, I, 179.)

Tirelire (Briser sa). Perdre son pucelage, — ce trésor que les mères veulent forcer les filles à garder pendant seize ou dix-huit ans.

Maman, apprenez qu’un voleur
M’a pris la pièce qu’on admire ;
Mais ce qui me met en fureur,
C’est qu’en brisant ma tirelire,
Tout haut chantait le sacripant,
            Zi, zi, pan, pan !

L. Festeau

Tirer. Baiser une femme.

Et dans un bois, je savais la tirer.

E. Debraux.

Aimes-tu mieux en gamine
Tirer l’ coup du macaron ?

Saunière.

Montrez à ma mère
Tout votre savoir,
Elle va vous faire
Tirer dans le noir.

(Les Archers de l’amour.)

À ce prix-là, dans toute la boutique
De faire un choix j’eus la permission,
Et je montai pour tirer une chique…

(Chanson anonyme moderne.)

Je vais tirer mon coup, ma crampe, ou bien ma chique,
Dit un futur Gerbier…

L. Protat.