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ACCOMODER UNE FEMME

Accointances (Avoir des). Commercer charnellement avec un homme lorsqu’on est femme, avec une femme lorsqu’on est homme.

Je supposai qu’elle avait eu des accointances avec le baron ou avec son laquais.A. Lireux.

De quelque valet l’accointance
Serait-ce bien votre désir ?

Théophile.

C’est qu’à l’ombre du crucifix,
Souvent faites filles ou fils,
En accointant les belles mères.

G. Coquillart.

Il faut que quelqu’un se soit accointé que notre ménage a ainsi renforcé.(Les Cent nouvelles nouvelles.)

Accolade. Baiser qui engendre l’envie de baiser, — à ce point que le même mot sert aux deux actions, la chaste et la libertine.

Une catin s’offrant à l’accolade,
À quarante ans il dit son introït.

Piron.

Accoler. Faire l’acte vénérien, — dont le début est presque toujours une accolade mutuelle.

Quand le jeune et charmant champion
Accola la charmante Armide,
Notre morpion se hâta
De gagner la forêt humide
Qui devant lui se présenta.

B. de Maurice.

C’était un adieu que lui disaient toutes les femmes, filles et garces qu’il avait accolées.(Moyen de parvenir.)

Accommoder une femme. La baiser convenablement de manière qu’elle ne réclame pas — à moins qu’elle ne soit trop gourmande.

Mon drôle met pied à terre, descend la demoiselle, et l’accommode de toutes pièces.D’Ouville.