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RATEUR

Cela nous avertit qu’il flâne en ce quartier
Un raille dont il faut d’abord se méfier.

L. Protat.

Ramoner une femme. Faire l’acte vénérien avec elle, passer et repasser l’outil priapique, le ramon de l’homme, dans sa petite cheminée, non pour la débarrasser de ses impuretés, mais, en réalité, pour en mettre de nouvelles.

Mes belles, c’est vous que je cherche
Pour vous montrer une leçon ;
Et croyez-moi, vos cheminées
Seront promptement ramonées,
Si vous éprouvez ma façon.

(Ballet des Chercheurs de midi à quatorze heures.)

Rater une femme. Ne pouvoir bander assez raide au moment suprême où la femme, pâmée et déjà délirante dans l’attente de la félicité promise, ouvre les cuisses et ferme les yeux.

Non, mais tout de bon, je vous rate… Vous n’êtes puisqu’une comtesse ratée.La Popelinière.

Je rate, hélas ! également,
Le poisson, ma belle et ma muse.

Béranger.

Rater une femme. La baiser, en égoïste, et sans la faire jouir.

Quand je la baise, ma femme
S’obstine à ne pas bouger…
Comment faut-il de cela,
Punir cette ingratte-là ?
           — Rate-la !

Aug. Gilles.

Rateur. Homme qui a plus grands yeux que grosse pine et qui reste en affront devant la femme qui l’attend, cuisses ouvertes, fesses frémissantes.

Quand il fait le séducteur,
Sur mon honneur ! ça me vexe :