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PRENDRE DU FRUIT

menues friandises qui mettent les amants en appétit de foutre : baisers, langues, patinage mutuel, branlage, suçage, etc., — le meilleur de l’amour, enfin, en ce que cela dure aussi longtemps que le veulent les raffinés.

Quand vous me promîtes, un jour,
     D’abjurer vos séminaires,
Je vous accordai de l’amour
      Tous les préliminaires.
Vous auriez eu tout le surplus,
      Sans cette robe affreuse.

Collé.

Préludes. Amusements libertins qu’on se permet en amour avant le suprême amusement ; jouer avant de jouir.

C’est un habile musicien que son amant : il entend à merveille les préludes et les exécute d’une manière brillante, au grand contentement de Sylvie.A. François.

Prémices. Le pucelage d’un garçon ou d’une fille, — ce que les poëtes appellent dans leur précieux langage :

Les premiers fruits de la nubilité.

Quand il a eu seize ans, elle lui a ravi ses désirables prémices.(Les Aphrodites.)

Prendre des précautions. Se retirer précipitamment de la femme que l’on baise, au moment où l’on va décharger, afin de ne pas lui faire d’enfants.

Vivez donc de privations ?
Prenez donc des précautions ?

Béranger.

Prendre du fruit. Croquer la pomme, c’est-à-dire : se laisser baiser, devenir enceinte pour accoucher, — peut-être d’un melon.

Avec Lycas, l’autre jour,
       La jeune innocente