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POLICHINELLE

empoisonne quelquefois l’eau-de-vie. Quelquefois le musc, — et souvent l’homme.

Ce n’est pas une femme, c’est une poison.A. Vitu.

Poisson. Maquereau, souteneur de filles.

Camille Fontallard, des poissons le monarque.

Dumoulin.

Le perruquier jeune et actif est lui-même un poisson. Depuis un siècle, on l’appelle merlan ; mais quelquefois, souvent même, il cumule, — et ces dames ont des merlans — maquereaux.

Poitrine (Avoir de la). Avoir des tétons accusés.

Ces belles filles qui ont de la poitrine et rien dessous !A. Delvau.

Elle a dix-huit ans et pas de poitrine ;
Sa robe est très close et monte au menton ;
Rien n’en a gonflé la chaste lustrine :
Elle est droite ainsi qu’on rêve un bâton.

A. Glatigny.

Poivrer un homme. Lui donner la vérole.

Toi, louve, toi, guenon, qui m’as si bien poivré,
Que je ne crois jamais en être délivré.

Saint-Amand.

Va, poivrière de Saint-Côme,
Je me fiche de ton Jérôme.

Vadé.

Polichinelle. Le vit, — par allusion à Karaguez, le polichinelle turc, qui est tout en nœud. (V. ce mot.)

Papa, mon époux abuse
De ce titre solennel :
Croirais-tu qu’il me refuse
Jusqu’à son polichinel ?

Ém. Vanderbuck.

Avoir le polichinelle dans le tiroir : Être enceinte.