Pigeon. Jeune homme innocent, ou vieillard crédule, dont les filles se moquent volontiers, prenant son argent et ne lui laissant pas prendre leur cul, et le renvoyant, plumé à vif, au colombier paternel ou conjugal.
Près de là je vois un pigeon
Qui se tenait droit comme un jonc,
Le nez au vent et l’âme en peine.
Il regardait d’un air vainqueur
Ma nymphe qu’avait mal au cœur :
Pour un cœur vierge, quelle aubaine !
J’ lui dis : ma fille, allons, n’ fais pas d’ manières.
Et j’ la conduis moi-même au pigeonnier.
J’ai ma colombe.
— Moi, je tiens mon pigeon.
Pincer le cul. Aimer à prendre à belles mains les fesses d’une femme, — où d’un homme quand on est pédéraste.
Il lui pince amoureusement le cul.H. Monnier.
Godefroy, la nuit, après boire,
Pinça le cul, sournoisement
À Renaud encor presque imberbe.
Pine. L’outil masculin, l’engin avec lequel l’humanité pine et se perpétue. On n’ose pas prononcer le mot, mais on adore la chose, et il n’est pas de rêve de jeune fille qui ne soit agréablement troublé par ce dieu qui n’a pas encore trouvé d’athée. Pine vient, soit du grec πηνη, corde, soit du latin penis, queue, soit du français pénil.
L’autre la nommait sa pine.Rabelais.
En notre troupe il y avait un prêtre breton qui avait la pine si offensée.(Moyen de parvenir.)