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MOURIR

Et se mouille comme une femme,
Sous le vit du plus beau des dieux.

(Parnasse satyrique.)

Mouiller ses draps. Avoir des pollutions nocturnes ; jouir comme Ixion, d’une nuée qui a le con d’une femme ou la pine d’un homme.

Il n’est que toi, V**, ma toute belle,
Qui seule, hélas ! te chatouillant le sein,
Fais chaque nuit des rêves de pucelle,
Et sans plaisir mouilles ton traversin.

J. Duflot.

Mouiller une femme. Décharger à son profit la provision de sperme que l’on a dans les couilles.

Va… Va… Va… petit homme… Ah ! cela vient… Tu me mouilles… Ah !…H. Monnier.

Moule à merde. Le cul, — d’où la merde sort en effet moulée en corde à puits.

D’un moule à merde il fait un moule à pine
Et bat le beurre au milieu d’un étron.

(Chanson anonyme moderne.)

Moulin à merde. Se dit d’une vilaine bouche, — comme de la plus mignonne et la plus rose.

Si vous croyez baiser une belle petite bouche, avec des dents bien blanches, vous baisez un moulin à merde ; tous les mets les plus délicats : les biscuits, les pâtés, les tourtes, les farcis, les jambons, les perdrix, les faisans, le tout n’est que pour faire de la merde mâchée.(Lettre de la duchesse d’Orléans à l’Électrice de Hanôvre.)

Mourir. Arriver, par l’excès de la jouissance vénérienne, à un état de béatitude — ou plutôt d’hébêtement — qui vous enlève aux choses de la terre et vous transporte dans le monde inconnu où l’on ne pense plus, où l’on ne parle plus, où l’on ne remue plus, où l’on nage dans une atmosphère spermatisée.