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MOTTE

appeler — si l’ichtyologie ne s’y opposait pas formellement — la femelle du maquereau.

Vous voyez, Françoise, ce panier de fraises qu’on vous fait trois francs ; j’en offre un franc, moi, et la marchande m’appelle… — Oui, madame, elle vous appelle… morue !Gavarni.

Mots inconnus. La kyrielle de cris d’ardeur, de mats étouffés, mourants et sans suite que l’on prononce dans le paroxysme de la jouissance, tels que :

… Tout à toi !… à moi !… arrête… là !… ah !… plus vite… va donc !… ah! je sens… je fonds… arrête… je jouis !… oh !…

Qu’elle est superbe en son désordre,
Quand elle tombe les seins nus,
Qu’on la voit, béante, se tordre
Dans un baiser de rage, et mordre
En criant des mots inconnus.

A. de Musset.

Motte. Le Mont-Sacré, la petite éminence osseuse qui couronne la nature de la femme, et qui est quelquefois glabre, mais le plus souvent pubescente, c’est-à-dire, couverte de poils.

Et quand il trouve la chemise, il la lève et m’appuie la main sur la motte, qu’il pince et frise quelque temps avec les doigts.Mililot.

Le mécréant se reculotte
Et regagne ses bataillons ;
L’un va pleurer sur une motte,
Et l’autre hélas ! sur des couillons.

B. de Maurice.

Ces petits cons à grosse motte,
Sur qui le poil encor ne glotte,
Sont bien de plus friands boucons.

(Cabinet satyrique.)

Mais toutes ces beautés, mon Aline, croîs-moi,
Cèdent à la beauté de ta motte vermeille.

Théophile.