Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/319

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
MINETTE

Milieu. Le con, par devant ; — le cul, par derrière. — Il n’y a pas de milieu, nom de Dieu !

Ce n’était que l’enjeu, nom de Dieu !
            Pour luron de ma sorte.
Je fêtai son milieu ! nom de Dieu !
Trois fois avant que j’sorte, nom de Dieu !
J’ fous l’ quatrième à la porte, nom de Dieu !…
            J’ fous l’ quatrième à la porte.

F. de Calonne.

Le doux milieu demandait à sa dame,
Pour y trouver un repos bienheureux.

(Cabinet satyrique.)

Et la pauvrette s’est donnée
D’un vit par le milieu du corps.

Collé.

Milord. L’entreteneur — anglais ou toulousain — d’une femme galante.

Le notaire est son milord.H. de Balzac.

J’allons fair’ sauter les sacoches
De ce bon mossieu, son milord.

L. Festeau.

Une demoiselle entretenue ne se contente pas de son seul entreteneur appelé ordinairement Mylord Pot-au-feu. Elle a un amant en titre, qui ne paye que les chiffons ; un Guerluchon, c’est un amant qu’elle paye ; un Farfadet, c’est un complaisant ; et un Qu’importe, est une personne qui vient de tems en tems, qui est sans conséquence, et paye au besoin les petites dettes criardes.(Correspondance d’Eulalie, I, 132.)

Minette. Gamahuchage de la femme par l’homme, et quelquefois de l’homme par la femme, — au moyen de la langue, qui a l’air de laper le sperme comme les chats lapent le lait.

Allons, ma fille, une minette, pour que je bande.J. le Vallois.

Le bougre lui fait minette.

Gustave Nadaud.