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METTRE UNE FEMME À MAL

Et en disant cela, il la mit en œuvre.D’Ouville.

Mettre en appétit. Exciter l’ardeur vénérienne.

Chevaucher trois ou quatre coups ne fait que mettre en appétit ; il faut continuer tant qu’il y en a, pour nous donner du passe-temps.Mililot.

Il n’est rien qu’une femme trouve plus mauvais que quand l’homme la met en appétit, sans la contenter.Bonaventure Desperriers.

Mettre le foutre à la bouche de quelqu’un. L’exciter à la fouterie par des discours libertins, par des images obscènes, ou par des attouchements polissons.

Ingrat ! tu m’as mis le foutre à la bouche !
J’allais presque entrer dans le paradis !

(Parnasse satyrique.)

Mettre sous le linge (Se). Se glisser entre deux draps pour y faire l’amour.

Je n’ai pas été plutôt arrivé qu’elle m’a sauté au cou avec ardeur, et que, s’apercevant que je bandais, et raide, elle s’est mise immédiatement sous le linge, ou nous avons joué des reins avec enthousiasme.J. le Vallois.

Mettre sur le dos (Se). Se placer pour être baisée, afin de faire avec un homme la bête à deux dos.

 Sur le dos nonchalamment
  Vous recevez votre amant ;
  Pas le moindre mouvement,
             Autant, ma foi,
Sentir sa femme auprès de soi.

Béranger.

Mettre une femme à mal. La baiser, — ce dont elle se trouve ordinairement très-bien.

Il avait mis à mal toutes les femmes qu’il avait entreprises.Richelet.