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MÉTIER

ses complices, l’an 48 de J.-C. Juvénal, dans ses Satires, s’exprime ainsi, au sujet de cette grande impure :

Quand de Claude assoupi la nuit ferme les yeux,
D’un obscur vêtement sa femme enveloppée,
Seule, avec une esclave, et dans l’ombre échappée,
Préfère à ce palais tout plein de ses aïeux,
Des plus viles Phrynés le repaire odieux.
Pour y mieux avilir le nom qu’elle profane,
Elle emprunte à dessein un nom de courtisane :
Son nom est Lisisca ; ces exécrables murs,
La lampe suspendue à ces dômes obscurs,
Des plus affreux plaisirs la trace encor récente,
Rien ne peut réprimer l’ardeur qui la tourmente.
Un lit dur et grossier charme plus ses regards
Que l’oreiller de pourpre où dorment les Césars.
Tous ceux que dans cet antre appelle la nuit sombre,
Du regard les invite et n’en craint pas le nombre.
Son sein nu, haletant, qu’attache un réseau d’or,
Les défie, en triomphe, et les défie encor.
C’est là que, dévouée à d’infâmes caresses,
Des muletiers de Rome épuisant tes tendresses,
Noble Britannicus, sur un lit effronté,
L’aurore enfin paraît, et sa mine adultère
Des faveurs de la nuit réclame le salaire.
Elle quitte à regret cet immonde parvis.
Ses sens sont fatigués et non pas assouvis.
Elle rentre au palais, hideuse, échevelée.
Elle rentre, et l’odeur autour d’elle exhalée
Va, sous le dais sacré du lit des empereurs,
Révéler de la nuit les lubriques fureurs.

Messire Luc. Le cul, — par anagramme. (Voir aussi noc et tiv.)

Métier (Le). L’acte vénérien.

Cousin, c’est pardieu la plus belle
Et qui entend mieux le métier,
Que femme qui soit au quartier.

J. Grevin.

Le métier d’amour en effet
Est une assez plaisante affaire ;