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MÂLE

Maîtresse. Fille ou femme dont on est le maître, — quand on n’en est pas l’esclave battu, cocu et content ; épouse illégitime à laquelle on est plus fidèle qu’à l’épouse légitime, et qui se moque de vous tout autant que celle-ci ; la femelle du marlou.

Le maître de quelques-unes, c’est leur mari, espérons-le, pour l’honneur de la morale ; le maître d’un plus grand nombre, c’est leur caprice ; le maître de toutes, c’est leur luxe… Quant à l’amant, il n’en saurait être question ici… D’ailleurs, quand une femme a un amant, elle est sa maîtresse : ce n’est donc pas lui qui en est le maître.H. de Pène

Pour la femme, soyez bon !
Prouvez-lui votre tendresse !
C’est ce bougre de Léon
Qu’est l’amant de ma maîtresse.

G. Nadaud.

Et moi, nom d’un… quoi que j’ possède ?… Un pantalon, qu’le commissaire m’a déjà fait dire qu’on voyait c’que j’portais ; des gilets, j’en manque, j’en ai jamais évu avec toi : des bottes qui r’niflent, quand j’ marche pas sus ses tiges… Et j’ai une maîtresse !H. Monnier.

Maladie (La). C’est celle qui n’a pas besoin de nom — quoiqu’elle en ait un — pour être sue de ceux qui lisent les affiches dés Charles-Albert, des Giraudeau de Saint-Gervais, des Ollivier, et autres Fontanaroses modernes. C’est celle que Pline appelait morbus sonticus, et Celse major morbus !

Le soir, ils vent voir des gueuses
Qu’ils baisent dessus leurs lits.
Pour leurs femm’s (les malheureuses !)
Ils y donn’nt la maladie.

Guichardet.

Mâle (Le). L’homme.

Je prèfère en amour une certaine pose :
Le mâle sur le dos, sous la femme est placé.

L. Protat.