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LAVETTE

Cette lasciveté de formes se reflète
Dans son justement bizarre et singulier.

A. Glatigny.

Latrine. Femme galante usée et sale, et qui continue à baiser, parce qu’il y a des gens qui ne sont pas difficiles.

Pourtant on fout cette latrine !
Ne vaudrait-il pas mieux cent fois
Moucher la morve de sa pine
Dans le mouchoir de ses cinq doigts ?

A. de Musset.

Lavabo. Cuvette spécialement destinée aux soins de propreté, qu’exige la fréquente dépense de sperme.

Tu m’as ému, Scapin… Ton discours est fort beau…
Je t’amène ma fille : achète un lavabo.

A. Glatigny.

Laver (Se). Faire les ablutions de prudence autant que de propreté, après le coït — qui a naturellement pollué les parties sexuelles. — C’est la grande affaire des putains, qui dépensent en un soir plus d’eau que les ivrognes n’en boivent dans toute leur vie. C’était aussi la grande affaire des Romains post rem veneream ; ils se lavaient presque religieusement, quasi religiose. Martial en témoigne assez. — Pourquoi les femmes honnêtes n’imitent-elles pas les filles publiques, et les bourgeois les Romains ?

Les hommes, lorsqu’ils ont foutu
À double couillon rabattu,
Se lavent dans une terrine.

Dumoulin-Darcy.

Pourtant il leur manque, en somme
(Ce qui vaut bien un écu),
De savoir sucer un homme
Et de se laver le cul.

De la Fizelière.

Lavette. Le membre viril — peu viril.