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LASCIVETÉ

Margot s’endormit sur un lit
Une nuit toute découverte,
Robin, sans dire mot, saillit,
Il trouva sa lanterne ouverte.

(Cabinet satyrique.)

Larcins. Petits vols amoureux, commis lestement et adroitement : ravir des baisers à une fille, lui prendre les tétons, le cul, les cuisses, etc., etc., sont des larcins qui sont répréhensibles, — selon l’humeur et le tempérament de la victime.

L’autre jour, au fond d’un jardin,
Il vous aperçut endormie :
Il vous fit plus d’un doux larcin…
Vous étiez donc bien assoupie ?…
Si vous dormez comme cela,
Dites votre
mea culpa.

(Vieille chanson anonyme.)

Lard. Le membre viril, — que grignottent si volontiers ces charmantes souris qu’ont appelle les femmes. Voyez : Couenne, chair, viande.

Gentils galants de rond bonnet,
Aimant le sexe féminin
Gardez si l’atelier est net,
Avant de larder le connin.

(Ancien Théâtre français.)

Largue. Femme, maîtresse, dans l’argot des voleurs, des voyous et des bohêmes.

Toi non plus, tu ne m’as pas l’air d’une largue ordinaire.Lemercier de Neuville

Les largues nous pompent le nœud.Dumoulin-Darcy.

Lasciveté. Prédisposition à l’amour ; art des courtisanes pour exciter les désirs des hommes.

Si la présence de l’empereur seul ne suffit pas pour les exciter, elles puisent dans leur lasciveté même un aimant mutuel.La Popelinière.