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GOÛT PARTICULIER

Le troupier : mes roustons ; le cocher : mes roupettes ;
Le marchand de coco : des gourdes ; les grisettes :
Des machines…

Louis Protat.

Gourgandine. Fille ou femme qui se laisse baiser par le premier homme venu, militaire ou pékin, gros ou petit, riche ou pauvre, qui lui offre un dîner, une robe, ou seulement un verre de jaune.

Toujours il a eu le même public mâle et femelle, les mêmes faubouriens et les mêmes faubouriennes, les mêmes voyous et les mêmes petites gourgandines.A. Delvau.

Gourgandiner. Hanter les mauvais lieux et les drôlesses qui les habitent.

Gourmande. Femme trop portée sur la queue, et difficile à satisfaire à cause de cela.

Goûter les plaisirs, les ébats, les joies, etc. Baiser, ce qui est la félicité suprême.

Mais qu’importe, si l’on goûte
Le doux plaisir de la chair ?
Qu’importe, pourvu qu’on foute ?
Cela vous paraît-il clair ?

Collé.

Eh bien ! mon petit cœur, eh bien ! ma mignonnette,
Ne voulez-vous pas bien vous marier un jour
Pour goûter les ébats du petit dieu d’amour.

Trotterel

Quand elle eut commencé à goûter un peu les joies de ce monde, elle sentit que son mari ne la faisait que mettre en appétit.Bonaventure Desperriers.

Goût particulier. La pédérastie ou le gougnottisme, selon le sexe ; ainsi nommé parce que c’est un goût presque général chez les filles galantes de Paris.

Ne croyez pas que je contracte
Ce goût, déjà trop répandu ;