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GOURDES

compriment leurs tétons mollasses et pendants, elles réparent par des lotions astringentes les hiatus trop énormes de leurs gouffres secrets.

(Anecd. sur la comtesse Du barry.)

Gougnotte. « Fille ou femme qui abuse des personnes de son sexe », dit M. Francisque Michel — qui, par pudeur, manque de clarté ; la gougnotte est une fille qui ne jouit qu’avec les filles, qu’elle gamahuche ou qui la branlent ; une gougnotte préfère Sapho à Phaon, le clitoris de sa voisine à la pine de son voisin.

Gouine. Nom qu’on donne à toute fille ou femme de mœurs trop légères, et que le Pornographe fait venir de l’anglais queen, reine — de l’immoralité ; mais qui vient plutôt de Nelly Gwinn, célèbre actrice anglaise qui avait commencé par être bouquetière, et qui, d’amant en amant, est devenue la maitresse favorite de Charles II.

Goujon. Le membre viril, — qui frétille dans le con de la femme comme poisson dans l’eau.

            Mais surtout prenez ce goujon,
            Et mettez-le dans la fontaine
Qu’on voit tout le long, le long de la bedaine.

(Chanson anonyme moderne.)

Goupillon (Le). Le membre viril — avec lequel on asperge de sperme les femmes, heureuses d’être ainsi aspergées.

En priant pour la sainte Vierge,
Vous prîtes votre goupillon,
Et le tenant droit comme un cierge,
Il semblait que le cotillon
Vous donnât certain aiguillon.

(Parnasse satyrique.)

Gourdes (Les). Les testicules, dans lesquels il y a une provision du cordial qui réchauffe les femmes malades de langueur.