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GARCE

Il reste une consolation aux gandins qui grappillent dans les vignes amoureuses après ces maraudeurs de la première heure, c’est de se dire :

Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !

A. Delvau.

Nous soupions au sortir du bal. Quelques gandins, Portant des favoris découpés en jardin, Faisaient assaut d’esprit avec des femmes rousses.Th. de Banville.

Gants. Ce qu’on donne aux femmes galantes comme supplément au prix convenu pour les baiser, qu’elles vous demandent avant de vous ouvrir leurs cuisses et qu’il est prudent de ne leur donner qu’après avoir joui — si elles vous ont fait jouir. Ce sont nos anciennes épingles, la drinkgeld des Flamands, le paraguantes des Espagnols et la buena mancia des Italiens — à propos de laquelle on pourrait dire, avec Rabelais, que ces sortes de femmes aiment mieux la manche que le bras.

Leurs vêtements sont élégants,
Mais toujours quelque chose y cloche :
Dans leur bourse elles ont leurs gants,
Et leur corset est dans leur poche.

A. Delvau.

Employé dans un sens obscène pour désigner la virginité.

Elle fit toutes les grimaces que ses parents lui avaient dit de faire, pour lui faire croire qu’il en avait eu les gants.(La France galante.)

Mainte fille a perdu ses gants.

La Fontaine.

Je puis donc m’attendre, dit Potiron, que si j’épouse cette demoiselle, je n’en aurai pas les gants.Voisenon.

Ganymède. Ce que l’on nommait anciennement un giton et que les Parisiens appellent une tante.

Garce. Mot qui, dans le vieux langage, a si-