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FOUETTER UN HOMME

Grand gesticulateur,
Hardi fornicateur,
Et dont l’incontinence
  S’attaque à l’honneur
        De ma sœur.

Collé.

Un jeune capucin,
Qui fornique et qui prie,
Allait passer sa vie
Dans un couvent lointain.

J. Cabassol.

Notre grand’maman Ève elle-même n’a-t-elle pas commencé à mettre la fornication en honneur ?Pigault-Lebrun.

Puis la virant, preste sur la croupière,
Se huche. Hélas ! quel taon vous a piqué ?
Serrant le cul, s’écria la commère ;
Par là jamais nous n’avons forniqué.

Piron.

Fouailler une femme. La baiser, se servir avec elle du fouet qui cingle si bien.

Elles savent donc qu’il y a des moines qui fouaillent.(Moyen de parvenir.)

La fille de taverne, dit Auguste Barbier,

            … N’a d’amour chaud et libertin
Que pour l’homme hardi qui la bat et la fouaille
            Depuis le soir jusqu’au matin.

Fouailleur. Coureur de filles, bordelier. — « Un T de plus dans ce mot, et on a son étymologie, » dit l’auteur des Excentricités du langage, M. Lorédan Larchey.

Fouetter un homme, afin d’amener l’érection de son membre.

Si son vit impuissant n’a pas encor bandé…
On saisit le bouquet de verges à deux mains.
On fustige le vieux sur la chûte des reins :
La douleur qu’il éprouve est quelquefois bien grande,
Mais il ne se plaint pas, il est heureux… il bande !

Louis Protat.