Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/238

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
202
FILLE DE JOIE


plus pur, ce qu’il y a de plus doux, ce qu’il y a de plus bas, ce qu’il y a de plus vil dans le sexe féminin. — Il est sage et timide comme une fille. — Il aime tendrement sa fille. — En quittant l’auberge, il a donné quelque chose à la fille. — Il a eu l’imprudence de se montrer au spectacle avec une fille.E. Jouy.

Prenez les intérêts des filles de Cypris,
Et ne permettez pas qu’on en fasse mépris.

(La France galante.)

Le ramage des filles est cent fois préférable à l’argot des boursiers.A. Delvau.

      Nos ingénues à sentiments,
                  En fait d’amants,
                  Ruin’nt plus d’jeun’s gens
En quinze jours, qu’une fille en douze ans.

E. Debraux.

Fille à parties. « Prostituée en carte ou isolée, mais avec plus de formes. Si elle se fait suivre par sa tournure élégante ou par un coup d’œil furtif, on la voit suivant son chemin, les yeux baissés, le maintien modeste : rien ne décèle sa vie déréglée. Elle s’arrête à la porte d’une maison ordinairement de belle apparence ; là, elle attend son monsieur, elle s’explique ouvertement avec lui ; et, s’il entre dans ses vues, il est introduit dans un appartement élégant ou même riche, où l’on ne rencontre ordinairement que la dame de la maison. »Béraud.

Fille d’amour. Fille de bordel, qui fait de l’amour un métier et de son cul une marchandise.

J’apprends qu’tu veux, monsieur d’Belleyme,
Numéroter les fill’s d’amour.

Béranger.

Fille de joie. Femme qui exerce un triste métier, celui qui consiste à être à la disposition du premier venu.

D’une fille de joie
Il fut enfin la proie.

Théophile.