Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
177
EUNUQUE

Au premier signal — on ouvre le bal,
          Sans trouver la mariée.
Notre égrillard — d’un air gaillard — l’amène ;
L’époux prétend — danser et prend — sa reine.
Va, dit le malin — au mari bénin,
          Tu n’en auras — pas l’étrenne.

Elisa Fleury.

Étrenner. Faire un miché ; raccrocher un homme dans la rue.

Voilà mon tour de bitume arrivé… Il faut qu’on m’étrenne !Lemercier de Neuville

Être prêt. Bander suffisamment pour faire le voyage à Cythère.

À quoi bon, puisque tu n’es pas prêt ? — Oh ! tes caresses vont me ranimer !Lemercier de Neuville

Être vainqueur. Faire l’acte vénérien.

Lise d’un œil mourant et tendre
De Colin invite l’ardeur
Et sans songer à se défendre,
Souffre qu’il soit trois fois vainqueur.

Vadé.

Étui. La nature de la femme, — dans laquelle l’homme fourre sa grosse aiguille.

Elle ne voulut oncques que le marié le mît en son étui.B. Desperriers.

— Se dit aussi du membre viril, à cause de sa forme :

Vous qui, pour charmer vos ennuis,
      Empoignez… des aiguilles,
Venez, je fournis des étuis
      Qui vont à tout’s les filles…

(Chanson anonyme moderne)

Eunuque. Homme à qui l’on a enlevé les attributs de la virilité, pour qu’il puisse garder impunément au sérail. Mais tous les eunuques ne sont pas gardiens de harems.