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DUO SANS MUSIQUE

du cul, douce à faire, en effet, bien que ses suites soient quelquefois amères. — Se donner, ou se coller une douce : se masturber.

Le portrait ravissant, l’image enchanteresse
Qu’en tout temps je me fais de ton con, de ta fesse,
De ta motte, des poils, blonds ou noirs, mais soyeux,
Qui viennent mollement frisotter auteur d’eux,
À mon organe cause une telle secousse,
Que j’ai beau tous les jours me coller une douce,
Dans mes rêves ton con m’agace et me poursuit,
Et me fait dans mes draps décharger chaque nuit…
Cette agitation me fatigue et me pèse :
Aussi, sans plus tarder, faut-il que je te baise.

Louis Protat. (Serrefesse.)

Dresser. Venir en érection.

Enfin tant que nous sommes,
Combien de membres d’hommes
Nous avons fait dresser.

(Cabinet satyrique.)

Drôlesse. Fille ou femme de mœurs plus que légères — qui souvent n’est pas drôle du tout, à moins qu’on ne considère comme drôleries les chansons ordurières qu’elle chante au dessert.

Mais tout n’est pas rose et billets de mille francs dans l’existence phosphorescente, fulgurante, abracadabrante de ces adorables drôlesses, qui portent leurs vingt ans sans le moindre corset.A. Delvau.

Dulcinée. Maîtresse ; femme entretenue ; fille publique.

Ma dulcinée est-elle venue ?Auguste Ricard.

Duo sans musique. L’acte vénérien, qu’on accomplit à deux sans faire aucun bruit, sans sonner un seul mot, en se contentant de soupirer.