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DOUCE AFFAIRE

Donner un branle. Faire l’acte vénérien.

Mais quand quelqu’un lui donne un branle,
En l’absence de son cocu,
Vous diriez, comme elle se branle,
Qu’elle a des épines au cu.

Théophile.

Donner ou recevoir un clystère. Faire l’acte vénérien, — par allusion à la forme de la seringue que l’on introduit dans le cul. Aussi trouve-t-on dans les vieux auteurs, et notamment dans Rabelais, cette expression : Clystère barbarin dans le sens d’enculement. La seringue disparaît de jour en jour devant le clyso-pompe et autres irrigateurs : dans cinquante ans, nos petits-neveux ne sauront plus ce que c’est que de donner ou recevoir un clystère — barbarin ou non.

Donner un coup de cul. Se remuer sous l’homme, de façon à le faire jouir lorsque cela tarde trop.

En baisant, à propos donner un coup de cul.

Louis Protat.

Donzelle. Fille ou femme légère — comme chausson.

Tu veilleras à ce que la donzelle n’essaye pas de nous faire voir le tour.X. de Montépin.

Dos vert ou dos d’azur. Maquereau, souteneur de filles, parce que le scombre dont on a emprunté le nom pour flétrir ces sortes de gens a le dos d’un beau bleu métallique, changeant en vert irisé, et rayé de noir.

Écoute-moi, dos vert de ces putains sans nombre,
Ombre du grand Thomas qui de Priape est l’ombre.

Dumoulin

Je ne suis pas un miché, je suis un dos d’azur.Lemercier de Neuville

Douce affaire. L’affaire de cœur, c’est-à-dire,