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DONNER DU PLAISIR

C’est le Aimons ! aimons ! de M. Alphonse de Lamartine.

Où qu’est le mal après tout ? On béquille, on s’amuse, on s’donne du bon temps, on oublie sa misère : c’est toujours ça d’ gagné.

Henry Monnier.

       Not’ vivandière
       S’en donna tant,
Qu’il survint un enfant.

E. Debraux.

Se donner à crédit pendant qu’on est si belle,
Et pendant qu’on pourrait amasser des trésors,
Ma fille, proprement c’est là ce qu’on appelle
              Faire folie de son corps.

Montreuil.

Donner du contentement aux hommes. Savoir les faire jouir comme il faut, par des moyens que réprouve la morale et qu’autorise le bonheur.

Il dit qu’il me veut rendre une des plus habiles qui soient capables de donner du contentement aux hommes.Mililot.

Donner du mal. Communiquer la maladie vénérienne par le coït.

Elle est belle, ma Joséphine… et elle connaît son affaire !… Mais, pas d’ bêtises, ô mon père ! elle vous donnerait du mal…Tisserand

Donner du mal (Se). Dans l’argot des filles publiques, c’est raccrocher fréquemment sur le trottoir, c’est monter souvent avec de nouveaux michés.

            Mais, va, c’est égal,
        Je m’ donnerai du mal,
Je veux c’ soir, bravant Saint-Lazare.
        Labourer l’ persil.

Dumoulin.

Donner du plaisir. Faire jouir un homme à coups de cul, ou une femme à coups de queue.