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DERNIÈRE FAVEUR

un sperme de bonne qualité et de le forcer à bander en temps utile. Un jour elle s’aperçut qu’il la trompait pour une autre femme ; elle s’en plaignit amèrement à une de ses amies, en disant : « Il va dépenser ailleurs les côtelettes qu’il mange chez moi ! »

Dépuceler une fille. La débarrasser, à coups de pine, du fardeau de sa virginité ; briser la cloison de l’hymen pour entrer dans son divin retrait, — où déjà, peut-être, est entré l’indiscret médium.

Il trouve son écolière sur le lit, qui l’attendoit, dont il jouit à son souhait, et la dépucelle. Mililot.

Il vaut mieux dépuceler une garce que d’avoir les restes d’un roi.Brantôme.

Çà donc, mon cœur et ma rebelle,
Çà mon âme, çà mes amours,
Qu’à ce coup je vous dépucelle.

(Cabinet Satyrique.)

La nouvelle mariée fit pourtant si bien qu’elle dépucela son mari.Tallemant des Réaux.

Dépuceleur de nourrices. Fat qui joue au don Juan, qui prétend avoir mis à mal une infinité de pauvres innocentes, et qui n’a jamais baisé que des gourgandines.

Dernière faveur (La), Ainsi appelait-on, au xviiie siècle, la complaisance qu’une femme avait de prêter son derrière à un homme après lui avoir prêté son devant. Cela résulte clairement de ce passage des Tableaux des mœurs du temps, de La Popelinière :

— Comment donc, comtesse, vous ne lui avez pas encore accordé la dernière faveur ? — Non certes, je m’y suis toujours opposée. — Cela vous tourmentera et lui aussi, ma petite reine ; il faut bien

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