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COURAILLER

Sur l’assise d’une pine
Pivotant comme un toton,
Aimes-tu mieux en gamine
Tirer l’coup en macaron ?…

Paul Saunière.

Coup du matin (Le). Celui qui se tire forcément lorsqu’on se réveille, parce qu’à ce moment on bande toujours, soit qu’on ait dormi sur le dos, soit qu’on ait envie de pisser, et que toute pine qui bande a le devoir de décharger.

Pour le coup du matin j’ai de l’aversion,
Et je ne m’y soumets qu’avec répulsion.

Louis Protat.

Coup du milieu (Le). Celui qui se tire vers le milieu de la nuit, après un léger repos, nécessité par la fatigue des coups précédents, et avant le repos définitif qui précédera le coup du matin.

Et l’on ne voit pas une belle
Refuser le coup du milieu.

Armand Gouffé.

Couper la mèche (Se). S’émasculer volontairement, — pour ne plus prendre feu auprès des femmes.

Puisque aimer offense Dieu,
Qu’un sûr moyen nous empêche ;
Dès qu’on redoute le feu,
Que ne coupe-t-on la mèche ?

Altaroche.

Coup qui porte. Coup chargé de sperme prolifique, dont le résultat naturel est un enfant.

Pour neuf mois que l’on passe en délices et plaisirs, on n’engrosse qu’une seule fois, et… tous les coups ne portent pas.

Mililot.

Courailler. Baiser en ville, et fréquemment, brunes ou blondes, rousses ou cendrées, bourgeoises et lorettes, servantes et maîtresses.