Page:Delvau - Dictionnaire érotique moderne, 2e édition, 1874.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
CHEVAUCHER

l’acte vénérien, dans lequel, en effet, on fait beaucoup marcher la pine, — cette troisième jambe qui se fatigue si vite.

Lycaste pourrait bien l’avoir fait cheminer
Autrement que des pieds ; ce sexe est si fragile
Que, prenant bien son temps, vertement on l’enfile.

Trotterel.

Chevalier de la rosette. Pédéraste actif ou passif.

Chevaucher. Monter sur une femme comme sur une cavale pleine d’ardeur, et la conduire au bonheur à grands coups de cet éperon que nous avons tous au bas du ventre.

Il m’a dit que, lorsqu’il me pouvait tirer à l’écart, il était si animé à me chevaucher sur-le-champ, qu’il ne pouvait plus commander à son vit roide.Mililot

Vous me promîtes que quand vous seriez mariée, je vous chevaucherois.(Les Cent Nouvelles nouvelles.)

Carmes chevauchent nos voisines,
Mais cela ne m’est que du meins.

F. Villon.

Un médecin, toi sachant ;
Va ta femme chevauchant.

Tabourot, s. des Accords.

Les dévotes beautés qui vont baissant les yeux,
Sont celles le plus souvent qui chevauchent le mieux.

Piron.

Chevaucher à l’antique. Enculer une femme ou un homme, ce qui est, en somme, la plus logique manière de monter le cheval.

Jaquet, ignorant la pratique
D’Hyppocrate et de Gallien,
Chevauchait un jour à l’antique
Margot, que chacun connaît bien.

Théophile.