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CARILLONNER

même autrefois : « Le cardinal est logé à la motte », pour signifier : « Cette femme a ses menstrues. »

La jeune fille un peu pâle et tout éplorée,
À son amant chéri dit cet aveu fatal
Qu’elle avait pour neuf mois perdu son cardinal.

(Tour du Bordel.)

Caresser un homme. Le peloter, lui passer une main adroite dans la pantalon pour réveiller le membre qui y dort sur ses deux coussins, et le faire ainsi gaudilier. — Caresser une femme, la baiser, — ce qui est, pour elle, la caresse par excellence.

Chloé, d’où vient cette rigueur ?
Hier tu reçus mes caresses,
J’accours aujourd’hui plein d’ardeur
Et tu repousses mes tendresses.

E. T. Simon.

Afin, se disoit-il, que nous puissions, nous autres,
Leurs femmes caresser, ainsi qu’ils font les nôtres.

Regnier.

J’avais un mari si habile,
Qu’il me caressoit tous les jours.

(Parnasse satyrique.)

La jeune demoiselle qui avait été si bien caressée, s’imaginait que cela devait durer toutes les nuits de la même façon.D’Ouville.

Il les repoussa de la porte, la referma, et retourna caresser la belle.Tallemant des Réaux.

Si vous voulez madame caresser,
Un peu plus loin vous pouviez aller rire.

La Fontaine.

                Que de caresses,
                Que de tendresses,
Pour réchauffer vos cœurs, vieux députés !

Gustave Nadaud.

Carillonner. Baiser une femme, en frappant les parois de sa cloche avec le battant priapesque,