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BONNE ENFANT

Voici à ce sujet une anecdote qui explique la chose :

M. Z., couché avec une actrice de la Comédie Française, Mademoiselle X, avait déjà, courant la poste, fait une course… féconde. La fantaisie lui vint de gamahucher. Il invita donc la dame à passer au lavabo. Celle-ci, craignant le froid, ou ne tenant au sacrifice que pour plaire au sacrificateur, ne daigna pas se déranger, et, parodiant un vieux proverbe, elle s’écria en riant  « Ah ! bah !… quand le coup est tiré, il faut le boire ! »

Boîte. Sous-entendu : à jouissance, ou bien encore, boîte à pines. Fille publique.

Bondon. Employé dans un sens obscène pour désigner le membre viril.

À peine sont-elles aussi grandes qu’un tonneau qu’elles veulent avoir le bondon.Tabarin.

C’est mon tonneau, j’en porte le bondon.

Voltaire.

Bonheur. Aller au bonheur. Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.

Il ne répondit aux reproches qu’on lui faisait qu’en achevant son bonheur.Diderot.

Bonneau. Homme serviable qui se charge — moyennant finance — d’aplanir les difficultés que pourraient éprouver à se rencontrer une femme mariée et son amant. Son obligeance va même jusqu’à procurer des amants à celles et des maîtresses à ceux qui en désirent.

Bonne enfant (Être). C’est, pour une putain, se prêter à tous les caprices libertins de l’homme qu’elle a raccroché.

Déboutonn’ toi, tu verras comme
J’ s’ rai bonne enfant : j’ t’amus’rai bien.

H. Monnier.