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une vaginite ou métrite chronique qui donne lieu à de la leucorrhée plus ou moins franche.

PRONOSTIC.

Quand on lit tout ce qui a été écrit sur le pronostic de la non-délivrance, on est frappé des divergences qui existent sur ce point, entre les meilleurs praticiens. Certains prétendent que chez la femelle qui nous occupe, la rétention de l’arrière-faix n’est jamais dangereuse et que la délivrance doit dans tous les cas être laissée aux seuls efforts de la nature. D’autres croient qu’il y a de grands dangers si quarante-huit heures après le part, l’expulsion du délivre ne s’est pas effectuée. Ces opinions sont un peu trop absolues, le pronostic devant varier suivant les conditions dans lesquelles on observe l’affection.

La non-délivrance qui ne dure que deux ou trois jours n’a que très exceptionnellement des suites fâcheuses. Il en est de même en général quand la parturition a été naturelle, alors que la vache ne paraît pas souffrir ; que les efforts auxquels elle se livre sont rares et peu intenses, qu’elle conserve son appétit, sa gaieté et que la lactation s’établit bien. Il est peu fâcheux encore lorsqu’une portion notable des enveloppes pend par la vulve et que la température est douce. Le pronostic devient plus grave si l’accouchement a été difficile, si les organes génitaux sont irrités, s’il y a fièvre, si la bête souffre, piétine des pieds de derrière, si les efforts sont fréquents, si la température ambian-