Page:Delrieu - De la non-délivrance chez la vache au double point de vue de la pathologie et de la jurisprudence commerciale.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

vant M. Denebourg, vétérinaire belge, elle s’accomplirait à des périodes fixes, et suivant son expression, assez régulièrement tiercées, c’est-à-dire que si elle n’a pas lieu dans les vingt-quatre heures qui suivent la mise-bas, elle aura lieu le troisième jour et que si elle n’est pas effectuée le troisième jour, elle se fera le sixième, le neuvième, le douzième etc, mais le plus souvent le neuvième. Quoi qu’il en soit de cette remarque ingénieuse, mais qui paraît un peu douteuse, une fois la totalité du délivre expulsée, les efforts cessent, l’écoulement disparaît, enfin tout rentre promptement dans l’ordre physiologique.

Il ne faudrait pas croire que les choses se passent toujours d’une manière aussi simple et aussi favorable. Souvent au contraire, la non-délivrance a des conséquences sérieuses et quelquefois fort graves ainsi que nous allons le voir.

MARCHE.

On ne peut considérer comme maladie, la non-délivrance qui ne dure que deux ou trois jours, et dont les symptômes ne sont pas plus alarmants que ceux précédemment décrits. Malheureusement, il n’en est pas toujours ainsi. Au bout de deux ou trois jours, les enveloppes qui n’ont pas été expulsées entrent en décomposition. Celles qui sont dans le vagin ou la matrice, à l’abri de l’air, n’éprouvent pas la véritable décomposition putride, mais elles se ramollissent comme sous l’influence d’un savonule ammoniacal ; la